<p>De la famille des légumineuses (fabacées), l’Ajonc nain est un arbrisseau vivace très épineux, s’étalant au sol plutôt que franchement érigé. Ses feuilles, persistantes, transformées en épines, sont moins piquantes que celles de son cousin <a>l’Ajonc d’Europe</a>. Il affectionne les landes humides sur sol siliceux (acide). Le « Petit ajonc » <em>(jaugue</em> ou <em>toja</em> en gascon) est fréquent dans l’ouest et le sud-ouest de la France, rare ailleurs, ce qui en fait une des espèces caractéristiques de la lande humide à bruyères de la façade atlantique, de Bretagne ou des Landes de Gascogne.</p>
<p>Ses fleurs jaune vif sont plus tardives que celles de l’Ajonc d’Europe. Elles illuminent la lande de juillet à octobre. Veinées de rouge, elles sont plus petites que celles de l’Ajonc d’Europe (8-10 mm) et inodore : les fleurs de l’Ajonc d’Europe mesurent 15-20 mm et sentent la noix de coco.</p>
<p>Ses graines, placées dans des gousses typiques, sont toxiques. Pour entrer sans danger dans la composition du fourrage, les ajoncs sont récoltés avant fructification. L’utilisation hivernale du « foin d’ajonc » est très ancienne mais nécessite une préparation spécifique pour casser et broyer les épines avant d’être donné aux chevaux et aux vaches qui en tiraient autrefois grand profit avec un lait abondant de grande qualité. L’élevage moderne l’a aujourd’hui oublié, au profit de prairies à trèfles et à luzerne.</p>