<p>Le Chêne tauzin ou Chêne des Pyrénées se reconnaît à ses feuilles profondément découpées pouvant mesurer jusqu’à 20 cm et abondamment duveteuses sur les deux faces sur les arbres jeunes. Bien que caduques, ses feuilles mortes restent souvent attachées aux branches durant l’hiver et tombent au mois de mai, lors de la repousse des nouvelles feuilles, plus tardive que celle du Chêne pédonculé.</p>
<p>Ce chêne pousse uniquement dans le sud-ouest de l’Europe. Il s’agit d’une espèce pionnière qui aime notamment le soleil, les sols acides, secs et sableux. On le trouve souvent en mélange avec les chênes pédonculé et sessile ainsi que les bouleaux. Il croit également de façon disséminée dans les forêts de Pin maritime du sud-ouest de la France, où il est parfois simplement appelé Tauzin ou Chêne noir. Du fait des rythmes intensifs d’exploitation dans les Landes de Gascogne, les chênes réussissent rarement à vieillir au sein de la forêt de production de Pin maritime. En revanche, le travail mécanisé du sol favorise le drageonnement du Tauzin qui possède des racines traçantes. Dans les pentes vers les cours d’eau ou dans les vieux quartiers ruraux comme les airiaux, il devient possible de croiser de vieux sujets atteignant le mètre de diamètre.</p>
<p>Le chêne tauzin dégage des substances chimiques perturbant les parasites des pins, ce qui lui permet de diminuer certaines attaques. Ses glands doux, très appréciés par la faune, étaient autrefois consommés aussi par les Hommes et surtout par ses cochons ! En revanche, son bois, très noueux, n’a guère d’autre usage que le bois combustible. Au XIXème siècle, le botaniste Jean Thore qui parcourait les Landes, rapportait la superstition locale comme quoi toute coupe d’un Tauzin provoquait la malédiction sur le bucheron ou sur la maison qui l’utilisait en charpente.</p>