<p>Le Murin à oreilles échancrées fait partie des 34 espèces françaises de chauves-souris connues en Métropole. Elle doit son nom à une échancrure typique du bord externe des oreilles, mais qui est en réalité visible seulement dans de très bonnes conditions d’observation. Il s’agit d’une petite espèce de 8g en moyenne, au poil marron-beige et au museau rosé sombre. Lorsqu’on l’observe un individu isolé et posé, les avant-bras le long du corps dessinent un trapèze assez typique.</p>
<p>En hiver, l’espèce est cavernicole et se rencontre dans des grottes où elle entre en léthargie pour plusieurs mois. Dès le printemps, le Murin à oreilles échancrées transhume et repart parfois à plusieurs dizaines de kilomètres pour regagner des gîtes dans des bâtis. Seules les femelles se regroupent en été dans des gîtes vastes et protégés : églises, greniers, châteaux, moulins ou anciennes forges à Brocas... Les femelles mettent bas à un seul jeune, formant des essaims denses pouvant dépasser plusieurs centaines d’individus, régulièrement en compagnie du <a>Grand Rhinolophe </a>en Aquitaine. Les jeunes volent au bout d’un mois seulement !</p>
<p>Le Murin à oreilles échancrées se nourrit la nuit d’insectes, et affectionne en particulier les araignées et les mouches, et tout autre insecte le plus souvent glané sur la végétation à l’aide d’un sonar sophistiqué. Au sein du massif forestier landais comme ailleurs en France, les chênaies et les forêts humides proches des ruisseaux sont recherchés par l’espèce.</p>
<p>Un Murin à oreilles échancrées vit en moyenne entre 5 à 10 ans. Le record de longévité pour une chauve-souris sauvage est tenu en Europe par une espèce voisine, le Murin de Brandt, avec 41 ans !</p>
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