<p>Il s’agit du serpent le plus célèbre de nos contrées. Il est en revanche probable que bon nombre de petites couleuvres soient considérées par mégarde comme des vipères. Les dessins et les couleurs de la vipère sont très variables. Par l’usage de jumelles, vous distinguerez la pupille verticale de la vipère, tandis que toutes les couleuvres ont une pupille ronde. Il s’agit du critère le plus sûr ; d’autres sont moins évidents à apprécier : nez légèrement retroussé, allure trapue avec une queue courte… Elle peut atteindre 70 cm de long.</p>
<p>La vipère est un animal à sang froid, qui régule la température de son corps en prenant le soleil. Toutefois, les pics de chaleur l’été sont évités par l’espèce qui reste alors à couvert. La douceur du printemps et les matinées estivales seront favorables à l’observation par temps ensoleillé, pour qui sait avancer attentivement et furtivement.</p>
<p>En France, deux sous-espèces sont présentes dont l’une d’elles est présente uniquement dans le Sud-Ouest et dans les Pyrénées. La sous-espèce <em>zinnekeri</em> se rencontre notamment dans le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne ou le Parc national des Pyrénées. Plus petite, avec une bande dorsale marron entourée de dessins plus sombres en zig-zag, elle fréquente par ailleurs des milieux frais, souvent à proximité de l’eau et des zones humides comme en bord des <em>lagunes </em>gasconnes, prenant le soleil sur les touradons de Molinie. Cela contraste avec les milieux secs et chauds privilégiés ailleurs en France.</p>
<p>Dérangée, la vipère aspic fuira à coup sûr. Les accidents de morsure sont extrêmement rares et provoqués en réponse à des manipulations et non pas par des attaques spontanées. Il s’agit souvent de morsures dissuasives sans inoculation de venin. La Vipère consomme des proies variées : micromammifères, amphibiens et autres reptiles. Comme tout prédateur, les serpents sont un maillon clé de la chaîne alimentaire et de tout un écosystème.</p>
<p>La Vipère aspic est une espèce vivant uniquement dans le centre ouest de l’Europe. En plaine aquitaine, la vipère aspic privilégie des habitats naturels peu chamboulés par l’Homme. Les effets de l’entretien mécanisé de la forêt de Pin maritime dans le Sud-Ouest sont mal connus mais pourraient participer à un déclin de l’espèce jugée aujourd’hui comme vulnérable… même si cela n’a jamais conduit, n’en déplaise à la légende de nos campagnes, à des lâchers de vipères en hélicoptère.</p>