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Écrit par Marion le ven, 12/18/2015 - 12:03
Une étude publiée dans la revue Current Biology et dont les conclusions ont été rendues à la fin de l’année 2015, rapporte que 30 ans après la catastrophe, les grands mammifères prolifèrent dans la zone inhabitée de Tchernobyl en Ukraine. Depuis l’accident nucléaire de 1986, les humains y sont interdits, ce qui a semble-t-il profité à la faune sauvage.
Les auteurs de cette étude, menée sur le périmètre d’exclusion de 4200 km2 autour de la centrale, expliquent que la faune sauvage est actuellement plus riche dans la zone qu’elle ne l’était avant l’accident nucléaire. La diversité de grands mammifères y serait aujourd’hui à peu près comparable aux populations des réserves naturelles de la région. Cerfs, chevreuils, sangliers, wapitis… sont aussi répandus que dans les espaces naturels protégés tandis que les loups seraient à Tchernobyl sept fois plus nombreux ! Selon Jim Smith, coauteur de l’étude et professeur à l'université de Portsmouth, cela ne signifie pas que les radiations nucléaires sont bénéfiques aux animaux, « mais que les effets de l’occupation humaine étaient bien pires ».
L’étude précise que la santé des populations d’animaux présents autour de la centrale aurait été affectée « de manière significative » dans les six premiers mois qui ont suivi l’accident, mais que depuis, les animaux se sont reproduits de manière significative.
Ces résultats sont toutefois à nuancer, car ils n’incluent pas de suivi de la santé des animaux ni de leur taux de reproduction. Il est donc possible que la santé des mammifères soit affectée, voire que leur ADN ait été modifié. L'étude ne concerne en outre que les grands mammifères et exclue les populations d’insectes ou d’oiseaux. De plus, ces grands mammifères sont les animaux qui pâtissent le plus de la présence humaine à cause notamment de la chasse, ce qui explique leur prolifération dans une zone inhabitée.
Pour les spécialistes, cette étude est une avancée positive qui permet de mieux connaître les impacts d’accidents nucléaires sur l’environnement, mais elle mérite d’être complétée.
Ces résultats démontrent-ils que les radiations nucléaires sont moins dangereuses pour les êtres vivants que ce que l’on pensait ? Certains affirment déjà que oui, mais il faudra des recherches plus poussées pour confirmer, ou non, cette hypothèse.
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